Photo : Pixabay

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Au Royaume-Uni, 1 vétérinaire sur 5 utilise déjà l'intelligence artificielle dans son travail quotidien.

Les données révèlent que l'utilisation la plus courante de la technologie d'IA concerne le diagnostic et l'élaboration de rapports radiographiques (44 %).

De nouvelles statistiques de la British Veterinary Association (BVA) montrent que 1 vétérinaire sur 5 (21 %) utilise déjà la technologie d’intelligence artificielle dans son travail quotidien.
Les données révèlent que l’usage le plus courant de l’IA concerne le diagnostic et la rédaction de rapports radiographiques (44 %), suivis par le diagnostic et les comptes rendus de laboratoire (27 %). Un pourcentage moindre de vétérinaires utilise l’IA pour communiquer avec leurs clients (11 %) ou pour faciliter la gestion administrative (7 %).

Rob Williams, vice-président junior de la BVA, affirme :
« Il est fascinant de voir combien d’équipes vétérinaires utilisent déjà la technologie d’IA dans leur travail quotidien. L’essor massif de ces outils représente une opportunité passionnante pour la profession, notamment en matière de diagnostic et d’interprétation de grands ensembles de données. Néanmoins, au-delà des avantages, il existe des défis et des risques évidents. C’est pourquoi cette session arrive à point nommé : elle offre une excellente occasion d’aborder certaines des questions éthiques entourant l’usage de la technologie dans le traitement des animaux et de garantir leur bien-être. Un débat intéressant est à prévoir, avec la possibilité pour les participants de poser des questions à notre panel d’experts. J’espère que vous serez nombreux à nous rejoindre pour y participer. »

Tous les vétérinaires ont été interrogés sur les bénéfices et les risques liés à l’utilisation de l’IA dans leur pratique. Le bénéfice le plus fréquemment cité est l’interprétation des données (55 %), qui permet aux vétérinaires de traiter de grands volumes d’informations plus rapidement et avec plus de précision. Viennent ensuite les tests diagnostiques (49 %), les gains de temps globaux (40 %) et la réduction du temps consacré aux tâches administratives routinières ou à la prise de notes (38 %).

Parmi les risques les plus fréquemment évoqués figurent :

  • L’interprétation des résultats sans contexte (83 %),
  • Une utilisation inappropriée de l’IA sans contrôle de suivi (82 %),
  • Une dépendance excessive à ces outils, pouvant affaiblir les compétences humaines (68 %),
  • Le manque de protection des données (25 %).

L’intelligence artificielle en médecine vétérinaire

Un vétérinaire spécialiste de l’IA et récemment interrogé à ce sujet a évoqué l’impact de l’IA au quotidien et a déclaré qu’il peut économiser entre deux et trois heures de travail par jour.
Il donne également une série de conseils à tous les vétérinaires qui souhaitent intégrer l’IA dans leur routine professionnelle, selon leur domaine (recherche ou pratique clinique).

Cependant, malgré les avantages de ces systèmes, il confie : « Ce qui m’inquiète personnellement, ce sont les personnes qui ne veulent pas apprendre et préfèrent tout déléguer à l’intelligence artificielle », soulignant que ces technologies « doivent toujours être supervisées ».

Il mentionne également certains modèles d’IA qui peuvent assister les praticiens, notamment dans le diagnostic de masses cutanées (pour déterminer leur nature bénigne ou maligne) ou dans l’identification des signes de douleur chez les animaux de compagnie.

Enfin, il recommande aux futurs vétérinaires de « monter à bord de ce train le plus tôt possible » et d’utiliser ces nouvelles technologies pour « mieux faire leur travail et être plus efficaces ».