La FVE demande instamment de faire davantage référence à One Health dans le règlement européen sur les menaces transfrontalières graves sur la santé.
La Fédération des Vétérinaires Européens regrette que le concept One Health et la nécessité d'une collaboration interdisciplinaire ne soient reconnus que dans quelques parties du texte juridique.
La Fédération des Vétérinaires Européens (FVE) accueille favorablement la proposition de la Commission Européenne de règlement sur les menaces transfrontières graves sur la santé. « La profession vétérinaire est l'une des principales professions de la santé qui contribue à la santé publique. Les vétérinaires ont des connaissances et une expérience approfondies dans la prévention, la préparation et la gestion des menaces transfrontières et interspécifiques (zoonotiques) pour la santé humaine et animale », commentent-ils.
Cependant, ils soulignent l'importance d'incorporer l'approche d’une seule santé - One Health dans un règlement européen de ce type. La FVE regrette que le concept One Health et la nécessité d'une collaboration interdisciplinaire soient reconnus dans peu d'endroits, « la proposition ignore le besoin de mettre en œuvre l'approche One Health véritablement intégrée qui promeut la collaboration interdisciplinaire pour une réponse coordonnée au niveau de l'UE ».
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la Banque Mondiale et la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique appellent à une collaboration plus interdisciplinaire pour aborder les maladies zoonotiques, ainsi que la résistance aux antimicrobiens, insistent donc sur le fait qu'« il est important que cela soit clairement reconnu et soutenu par la législation européenne ».
En ce sens, ils rappellent que « les maladies humaines émergentes commencent souvent chez les animaux. Il est important de considérer également les menaces zoonotiques (entre espèces) comme des menaces transfrontières ».
« Cette crise (COVID-19) a révélé la nécessité d'un changement de paradigme, y compris une prise en compte holistique de notre environnement et une collaboration intersectorielle entre médecins, vétérinaires et experts environnementaux utilisant l'approche One Health », ajoutent-ils.
Ainsi, afin de proposer une meilleure reconnaissance de One Health dans cet acte législatif, ils exhortent la Commission Européenne d’adopter une série d'amendements dans le texte juridique final qui incluent l'ajout de références supplémentaires au concept One Health, la promotion de l'interdisciplinarité, ou d’ajouter le mot « zoonotique » à différents endroits.
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