Au cours du cycle viral, la peste porcine a co-évolué avec la cellule hôte pour faire face aux réponses immunitaires de l'hôte, développant de multiples stratégies pour pénétrer, se transporter à l'intérieur de la cellule et établir un complexe de réplication virale où aura lieu l'assemblage de nouveaux virions qui vont infecter les cellules voisines.
Ainsi, lors de l’infection, un grand nombre d’interactions se produisent entre les protéines du virus et la cellule infectée pour reprogrammer l’environnement hôte afin d’obtenir une réplication virale et une évasion immunitaire efficaces.
Dans ce travail, réalisé sur la base d'essais de biologie moléculaire et de protéomique, une série de protéines cellulaires ont été identifiées qui interagissent avec les protéines virales et qui pourraient être impliquées dans des événements de fusion entre les membranes virales et cellulaires tout au long du cycle infectieux.
Les résultats, soulignés par Viruses en raison de leur importance dans leur domaine d'étude, contribuent à élucider les mécanismes moléculaires de la peste porcine, un virus très complexe dans ses mécanismes d'infection, offrant un grand nombre de cibles utiles pour développer de nouveaux antiviraux contre lui.
Le groupe de recherche qui a réalisé les travaux, dirigé par Covadonga Alonso, fait partie du consortium ASFVInt, un projet européen auquel participent des groupes leaders dans la recherche sur le virus de la peste porcine africaine venant d'Espagne, d'Allemagne, du Royaume-Uni, de France et d’Estonie pour déchiffrer les interactions pertinentes du virus avec les protéines cellulaires, comprendre comment le virus exploite la cellule hôte et identifier des cibles pour le développement de médicaments antiviraux.