Les scientifiques pensent que si les humains peuvent parfaitement régénérer la peau en tant qu'embryons, ils perdent cette capacité après la naissance, ce qui entraîne la formation de tissu cicatriciel. La raison de ce changement, expliquent-ils, est que les humains ont évolué pour guérir les plaies plus rapidement afin de prévenir l'infection, ce qui entraîne ce qu'ils appellent un "morceau de peau dysfonctionnel". Les rennes, cependant, conservent la capacité de régénérer les tissus jusqu'à l'âge adulte, comme le montre la croissance annuelle de leurs bois qui tombent en hiver et repoussent en été.

Si les rennes ont des plaies identiques sur le velours des bois et sur la peau du dos, la peau de velours se régénère à nouveau sans cicatrice, tandis que la peau du dos forme une cicatrice dysfonctionnelle surélevée. "Notre travail tire parti de la génomique unicellulaire de pointe pour montrer que cela se produit parce que les cellules dermiques de la peau du dos, appelées fibroblastes, envoient des signaux au système immunitaire qui intensifie sa réponse aux blessures et biaise le processus de guérison pour former des cicatrices (comme chez l'homme adulte). Cependant, les fibroblastes du velours diminuent l'inflammation lors de la cicatrisation des plaies, ce qui permet plutôt la régénération."

Pour les auteurs, pouvoir travailler avec des rennes signifie compiler un "modèle" plus précis que ce qui est requis pour favoriser la régénération cutanée chez l'homme, puisque la taille et la physiologie du renne sont plus proches de celles de l'homme par rapport à d'autres animaux comme les salamandres, qui sont capables de régénérer leurs membres ou leur queue.

Les auteurs de l'article pensent que le troupeau de rennes utilisé dans la recherche aide également à étudier d'autres défis du concept One Health, tels que l'impact du changement climatique sur l'espèce et d'autres conditions, telles que les maladies chroniques débilitantes.