Comparées aux chiennes nullipares, les chiennes multipares ont présenté une réduction significative de 94 % du risque de rupture du ligament croisé crânial, après ajustement en fonction de la durée d'exposition ovarienne, de la condition corporelle liée au surpoids, du régime alimentaire, de l'activité physique habituelle et des activités professionnelles ou sportives.
"L'incidence de rupture du LCC 5,5 fois plus faible observée chez les chiennes multipares ne pouvait être expliquée par les différences entre les groupes multipares et nullipares en ce qui concerne les autres variables d'exposition, telles que le régime alimentaire, la condition corporelle et l'activité physique", ont commenté les auteurs.
Concernant le régime alimentaire, la consommation d'aliments crus était plus fréquente chez les chiennes ayant mis bas que chez les nullipares (56 % contre 36 %, respectivement). Cette observation a incité les auteurs à explorer la relation entre le régime alimentaire cru, la parité et la rupture du ligament. Toutefois, ils n'ont pas trouvé d'association entre la consommation d'aliments crus et la réduction du risque de rupture du ligament, mais plutôt une tendance opposée. Globalement, "les chiennes ayant une consommation occasionnelle ou quotidienne d'aliments crus avaient 1,4 fois plus de probabilité de rupture du ligament que celles n'ayant jamais consommé d'aliments crus".
En conclusion, ces résultats ouvrent la voie à des études supplémentaires sur d'autres populations canines afin d'établir un lien possible entre la parité, la susceptibilité à la rupture du LCC et le risque d'autres résultats de santé non reproductifs.