Photo : Pixabay

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L’engagement des éleveurs dans les plans de vaccination dépend de leur confiance dans les politiques gouvernementales.

Une étude révèle comment l'omission des perceptions personnelles des éleveurs vis-à-vis des plans de gestion des maladies peut entraver les évaluations et les plans de contrôle.

Une étude a montré comment les différences de comportement des éleveurs peuvent affecter le contrôle de l’ampleur des épidémies. Le comportement des éleveurs, en particulier l'utilisation de vaccins ou d'autres mesures préventives, est essentiel pour déterminer l'efficacité des réponses aux épidémies de maladies du bétail telles que la fièvre aphteuse, la tuberculose bovine et la diarrhée virale bovine.

Les chercheurs ont évalué comment les différences comportementales rapportées dans l’article devraient être prises en compte lors de la planification de mesures d’urgence ou de l’élaboration de politiques en cas d’épidémies futures.

L'équipe de recherche a interrogé 60 éleveurs au Royaume-Uni, dans le cadre d’une enquête sur leurs décisions en matière de vaccination dans un contexte d'épidémie qui se développe rapidement. L’étude a révélé qu’une vaccination rapide était associée à une grande confiance dans les plans gouvernementaux de contrôle de la maladie, ainsi qu’à suffisamment de temps, d’argent et de moyens pour contrôler la maladie. L'équipe a ensuite incorporé ces informations dans un modèle mathématique à l'échelle du Royaume-Uni et a étudié comment la connaissance du comportement des éleveurs peut affecter les prévisions d'épidémies de maladies, par rapport aux circonstances dans lesquelles leurs différences de comportement étaient ignorées.

Les chercheurs ont démontré l’utilité d’une modélisation comportant à la fois des éléments épidémiologiques, sociaux et comportementaux. L'étude révèle comment l'omission des perceptions personnelles des éleveurs vis-à-vis des plans de gestion des maladies peut entraver les évaluations et les plans de contrôle.

Évaluation des attitudes des éleveurs

La valeur des connaissances comportementales analysées dans cette recherche « pourrait être extrêmement utile dans la planification et la gestion des stratégies nationales de contrôle des maladies, permettant aux institutions de déterminer plus précisément l’ampleur et le coût des futures épidémies de maladies du bétail ».

« Notre étude quantitative explore les comportements associés à la santé vétérinaire, en capturant des facteurs individuels et contextuels. Ces données permettent que les différences dans les comportements des éleveurs soient incluses dans les modèles de transmission des maladies du bétail, ce qui peut aider à aider la prise de décision en matière de santé vétérinaire », ajoutent-ils.

En ce sens, comprendre les facteurs spécifiques associés aux différentes réponses comportementales des éleveurs face aux épidémies « nous permettra d'améliorer la conception de stratégies de contrôle des maladies en tenant compte de ces facteurs et des différences comportementales attendues ».

En résumé, l’étude a démontré « la puissance et la nécessité de combiner les prévisions épidémiologiques avec une évaluation du comportement des éleveurs. Des travaux supplémentaires sont désormais nécessaires pour comprendre comment les attitudes, perceptions et croyances des éleveurs (et donc leur comportement probable) évolueront au fil du temps. Nous souhaitons également comprendre comment les politiques, les conseils et les actions des éleveurs voisins influencent les comportements. »