De nouveaux essais pour trouver un remède à la PIF

Des scientifiques vétérinaires aux États-Unis ont lancé de nouveaux essais cliniques axés sur l'amélioration des traitements de la péritonite infectieuse féline, ou PIF. 

La PIF est une maladie grave causée par une variante du coronavirus félin, mais pas celle qui cause le COVID-19. Le virus se propage à travers l’organisme du chat et provoque une inflammation systémique. Jusqu'à 95 % des chats diagnostiqués avec la PIF meurent sans traitement. Les chats peuvent développer une PIF à tout âge, mais elle est généralement diagnostiquée chez les chats âgés de 6 mois à 2 ans. C'est l'une des causes les plus courantes de décès chez les jeunes chats atteints de maladies infectieuses. 

Des recherches antérieures ont découvert plusieurs traitements prometteurs pour cette maladie, y compris un médicament antiviral. Ainsi, dans le but d'élargir la recherche pour améliorer encore le traitement, des chats au stade précoce ou intermédiaire de la maladie sont sélectionnés pour être inclus dans des essais cliniques. 

Les essais porteront sur les médicaments antiviraux et la thérapie par cellules souches. Un essai comparera si les chats s'améliorent lorsqu'ils sont traités avec l'un des deux médicaments antiviraux. Le premier médicament, le remdesivir, est un médicament antiviral avec une autorisation d'utilisation d'urgence de la FDA pour traiter le COVID-19. S'il est approuvé, les vétérinaires pourraient à l’avenir le prescrire aux chats affectés. Le deuxième médicament, le GS-441524, est étroitement lié au remdesivir, que les chercheurs ont trouvé sûr et efficace pour traiter les chats atteints de PIF. Actuellement, les vétérinaires ne peuvent pas le prescrire aux États-Unis. Dans cette étude, les chats recevront du GS-441524 par voie orale ou du remdesivir, aussi par voie orale à titre de comparaison.

Un autre essai examinera si les médicaments antiviraux combinés à une nouvelle thérapie utilisant des cellules souches mésenchymateuses améliorent la réponse au traitement. L'objectif de l'étude est de voir si la thérapie cellulaire peut diriger une réponse immunitaire antivirale plus efficace et aider à régénérer le système immunitaire affaibli du chat après l'infection. 

« La PIF, comme de nombreuses autres infections virales chroniques, se caractérise par un système immunitaire dysfonctionnel incapable d'éliminer le virus. Notre étude explore une nouvelle thérapie cellulaire qui pourrait aider les chats atteints de PIF à mieux combattre les infections, à éliminer le virus et à régénérer leur système immunitaire endommagé. Les résultats de notre étude auront un grand impact avec un potentiel immédiatement traduisible », indiquent les experts.