Source: Pixabay

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Risque de suicide chez les vétérinaires

Le risque de suicide chez les vétérinaires est quatre fois supérieur à la moyenne de la population. Les principaux aspects qui affectent le bien-être émotionnel et qui favorisent le stress chez les professionnels du secteur vétérinaire sont, entre autres, l'auto-exigence, le manque de réconciliation familiale, la prise de décisions difficiles, la relation constante avec la mort ou l'exposition à des substances létales.

Des recherches australiennes dirigées par le Dr Nadine Hamilton ont révélé que près de 70 % des vétérinaires ont perdu un(e) collègue par suicide, et environ 6 sur 10 ont recherché une aide professionnelle pour leur santé mentale. Au sein des professionnels de santé, les vétérinaires subissent deux fois plus le risque de suicide, en tête du classement du collectif de santé.

 

Facteurs de risque

Les vétérinaires sont des professionnels très exigeants, avec une grande vocation de service, ce qui les fait se soucier davantage des autres que d'eux-mêmes. De plus, il leur est très difficile de demander de l'aide, parce qu'ils ne se priorisent pas et aussi parce qu'ils ont peur de ne pas être compris.

Les situations qui génèrent le plus d'anxiété et de stress sont celles liées à une forte composante éthique, comme « des décisions difficiles sur la façon de procéder lorsque les clients ont une situation financière limitée ou des décisions qui impliquent un conflit entre le bien-être personnel l'être et le rôle professionnel.

Les vétérinaires passent beaucoup de temps seuls. Dans de nombreuses cliniques, les professionnels sont laissés seuls pendant des heures ou même travaillent toujours seuls. Dans ces cas, ils sont obligés de prendre des décisions difficiles sans avoir personne à qui demander, portant une grande responsabilité sur leurs épaules. Ce sont des situations complexes à gérer pour n'importe qui, qui finissent par avoir un impact sur la santé mentale des plus forts.

En revanche, les professionnels vétérinaires ont un plus grand accès aux substances et méthodes qui causent la mort, un facteur de risque indéniable. Pour cette raison, les campagnes de prévention sont particulièrement nécessaires.

Prévention du suicide

Le suicide est très difficile à prévenir mais les troubles psychologiques, comme l'anxiété ou la dépression, peuvent être prévenus. Il y a beaucoup à faire à cet égard, car très peu a été fait de la part des institutions pour prévenir le suicide chez les vétérinaires.

En ce sens, une bonne première étape consiste à commencer par renforcer les points forts du profil professionnel des vétérinaires, comme, par exemple, la grande capacité de dépassement de soi ou la réticence à tomber dans des addictions aux substances.

Personne ne doit avoir honte de devoir demander de l'aide !