Le nombre réduit de jours de gel au cours de l’hiver dernier a favorisé la fréquence des morsures de tiques chez les chiens et les chats. Un nouveau genre de tique est par ailleurs en train d'apparaître, ce pourquoi les experts prévoient une aggravation du problème. Ce n'est donc pas pour rien que les Belges se font du souci à propos des tiques et des puces, comme le révèle une enquête présentée aujourd'hui par MSD Animal Health.
La présence des tiques et des puces s'observe souvent quand il est trop tard et que notre compagnon à quatre pattes est déjà infecté. Le risque est connu : ces petits parasites irritants peuvent nuire gravement à la santé du chat ou du chien. MSD Animal Health, un laboratoire pharmaceutique innovant d'envergure mondiale et spécialisé dans la santé animale, a confié à un bureau indépendant la tâche de sonder la problématique des tiques et des puces chez le chien et le chat. Les résultats de l'enquête menée auprès d’environ un millier de Belges sont publiés aujourd'hui.
Tiques et puces : les Belges soucieux
Premier résultat à noter : 84% des répondants déclarent que leur ami à quatre pattes passe le plus clair de son temps dans la maison. Malgré cette prédilection pour l'intérieur, l'enquête révèle que parmi les chiens et chats belges, plus de 80% ont déjà été confrontés aux puces et aux tiques.
Logiquement, 85% des répondants sont préoccupés par la problématique des tiques et des puces. Cela s'explique par les conséquences dommageables que la présence de ces parasites peut entraîner. Les puces sucent en effet le sang de leur hôte. Cela provoque des irritations de la peau et/ou des démangeaisons. Certaines espèces peuvent transmettre des maladies et aussi mordre l'être humain . Quant à la tique, elle se nourrit du sang de différents animaux parfois porteurs de bactéries et virus. À la morsure suivante, les agents pathogènes se propagent à d'autres animaux ou à l'homme, et transmettent des affections graves, comme la maladie de Lyme .
« Au cours des dernières décennies, le nombre de tiques n'a cessé de croître en Europe. Il ne faut pas sous-estimer le problème », explique le Prof. Dr. Edwin Claerebout, du groupe de virologie, parasitologie et immunologie de l'université de Gand. « Depuis 5 ans, nous rencontrons aussi en Belgique le Dermacentor reticulatus, une tique venue de France et des Pays-Bas. Ce type de tique devrait se multiplier dans notre pays, car elle peut engendrer de nouvelles sortes de colonies, en fonction de la disponibilité d'un habitat adéquat et de la présence des hôtes. »
Le climat belge favorable aux tiques et puces
Chaque année les tiques et les puces constituent une nouvelle menace. Les réponses à l'enquête le confirment d’ailleurs. « Leur cycle de vie exige une humidité adéquate et une température ambiante suffisamment élevée », déclare le Prof. Dr. Claerebout. « La tique la plus courante, Ixodes ricinus, commence à s'activer au-dessus de 5°C. C'est la raison pour laquelle les contaminations sont concentrées au printemps et en automne. Mais la saison dernière, les jours de gel ont été peu nombreux, ce qui a eu pour effet d'augmenter le nombre de tiques en hiver. »
« De même, les larves de puce ont besoin de chaleur pour atteindre le stade adulte. Elles se développent donc essentiellement en été et en automne », poursuit le Prof. Dr. Claerebout. « Ce parasite apparaît aussi à l'intérieur. Dans ce cas, on peut le rencontrer en hiver. Bref, la prévention s'impose toute l'année. »
Plus il y a d'animaux domestiques…
Les propriétaires de plusieurs animaux domestiques constatent que ceux-ci sont plus souvent agressés par les deux parasites, avec respectivement 50% dans le cas des deux quadrupèdes, 41% chez ceux qui possèdent plusieurs chats et 36% chez ceux qui possèdent plusieurs chiens. Les résultats révèlent que les puces sont beaucoup plus fréquentes chez le chat que chez le chien (38% contre 19%). « Les attaques de puces concernent surtout les propriétaires de plusieurs chats », précise la vétérinaire Els Rogiers. « Lorsque le chat transporte des puces, cela ne se voit pas facilement. Souvent, l'animal se lèche ou se lave davantage, et c'est tardivement que le maître s'aperçoit du problème. Dans l'intervalle, les œufs et larves des puces se répandent dans l'environnement. Par contre, le chien contaminé par les puces montre clairement qu’il souffre de démangeaisons, et son propriétaire peut intervenir beaucoup plus vite. »
Le Belge mise sur la prévention
Pas moins de 74% des personnes interrogées traitent leur animal domestique préventivement contre les puces et 69% contre les tiques. Dans 40% des cas, le propriétaire traite lui-même son animal lorsqu'il a des puces et/ou des tiques, sans faire appel au vétérinaire. Par ailleurs, seul 1 répondant sur 3 contrôle quotidiennement la présence de parasites. « L'idéal est d'administrer au chat ou au chien un traitement préventif contre les tiques et les puces, afin de minimiser le risque », explique Rogiers. « Si l'on constate néanmoins la présence d'une tique sur l'animal domestique, mieux vaut la retirer soi-même dès que possible (dans les 24h) pour qu'elle n'ait pas le temps de transmettre l'infection si elle en est porteuse. En cas de contamination, il est recommandé de consulter un vétérinaire. »
Puces et tiques : les traitements
Lorsque le Belge doit choisir un produit contre les puces et/ou les tiques, il donne la priorité à l'efficacité et à la facilité d'emploi. Ensuite, il tient compte de la recommandation du vétérinaire et de la durée d'action du produit. Le prix et l'habitude ou la fidélité à la marque sont des critères moins déterminants dans le choix de celui-ci. La majorité des répondants achète le produit chez les prestataires de soins : 46% s'adressent à la pharmacie et 40% font appel au vétérinaire.