symposium dédié à la chaîne de valeur au sein de la filière porc



L’évolution des pratiques respectueuses du bien-être des animaux, comme le recours à la vaccination des porcelets plutôt qu’à la castration physique, constituait un sujet clé lors de ce symposium sponsorisé par Zoetis. Plusieurs intervenants ont souligné les différences quant à l’utilisation de la vaccination comme alternative à la castration physique dans différentes chaînes de valeur de la filière porcine à travers le monde.

Les participants à ce symposium ont appris que le Brésil est actuellement le quatrième plus gros producteur de viande de porc au monde, avec quelque 38 millions de porcs abattus chaque année. Les principaux acteurs de la production brésilienne, tels que les intégrateurs de moyenne et grande envergure, les groupements de producteurs de petite et moyenne taille ainsi que les éleveurs indépendants, sont en train d’adopter la castration immunologique plutôt que chirurgicale comme outil de production standard afin d’éviter l’odeur de verrat* et les comportements agressifs.

« Avec une intégration verticale à 100 %, nous bénéficions pleinement de la valeur de cette technologie, de la phase de post-sevrage à l’atelier de découpe jusqu’aux produits prêts à la consommation, puisque tout se retrouve dans la même caisse », a déclaré le Dr Jose Peloso, spécialiste en qualité viande de porc pour l’un des plus gros intégrateurs au Brésil. « Le retour sur investissement est facile à calculer lorsque vous maîtrisez l’ensemble de la chaîne. »

« Même si les intégrateurs brésiliens ne possèdent généralement pas leurs propres points de vente, la production de viande de porc à partir de verrats vaccinés a été facilement acceptée. » Et d’ajouter :

« Les détaillants acceptent aisément le recours à de nouvelles technologies pour la production de viande de porc si ces méthodes se révèlent sans danger, favorisent une production durable et si les produits finaux restent les mêmes. Nous n’avons reçu aucune plainte de la part de nos clients. »

« En revanche, l’existence d’une chaîne de valeur plus fragmentée en Europe et la prédominance de gros détaillants ont ralenti l’adoption de nouvelles technologies ici », a expliqué Egbert Klokkers, vice-président de Westfleisch, une entreprise allemande. « Nous suivrons la voie que le détaillant ou le consommateur veut suivre, » a encore déclaré Klokkers. « Lorsque nous envisageons les différentes alternatives à la castration, deux possibilités s’offrent encore à nous, à savoir la production de porcs non castrés, associée au risque d’obtenir une viande présentant une odeur de verrat, et l’utilisation d’Improvac (vaccination) comme méthode de prévention de ce désagrément. Ces deux méthodes sont encore possibles et à Westfleisch, nous sommes en train d’évaluer les différentes alternatives : dans certains de nos élevages, les porcs sont vaccinés avec Improvac et certains de nos clients nous demandent de leur fournir des porcs non castrés destinés à l’exportation vers des marchés soucieux du bien-être des animaux, comme la Hollande et le Royaume-Uni. En fin de compte, c’est le détaillant, qui représente la voix du consommateur, qui décide de la voie à suivre. C’est donc à nous de convaincre le détaillant. »

Certains détaillants, comme Colruyt en Belgique, n’acceptent plus la viande provenant de porcs castrés et vendent de la viande provenant de porcs mâles vaccinés. D’autres professionnels de l’industrie de la transformation mènent actuellement leurs propres évaluations. Fumagalli, producteur italien de viande de porc spécialisé dans la production de porcs lourds destinés à la fabrication de jambon de Parme, a adopté l’approche dite « de la ferme à la fourchette » et considère la vaccination comme un moyen de montrer son engagement en faveur du bien-être des animaux.

« La castration constitue un sujet de préoccupation en matière de bien-être des animaux et certains pays nous demandent s’il est possible d’avoir des porcs non castrés, » explique le Dr Pietro Pizzagalli, responsable qualité de la viande chez Fumagalli. « Nous élevons les porcs jusqu’à neuf mois, mais dès six mois, l’odeur de verrat dans la viande représente un véritable problème pour nous. Nous produisons beaucoup de produits finaux de qualité, comme le jambon de Parme par exemple, et la qualité de la viande a par conséquent une importance capitale. Nous souhaitons étudier l’utilisation d’Improvac pour résoudre ce problème, tout en continuant à fabriquer des produits d’excellente qualité. »

Fumagalli vient juste de commencer une étude portant sur l’utilisation du vaccin chez 2 000 porcs dans ses élevages du nord de l’Italie, afin de vérifier si les verrats vaccinés permettent d’obtenir une viande répondant aux critères de qualité requis.

Selon M. Soontorn Imboonta, vice-président du département de recherche et développement de la société thaïlandaise CPF, le bien-être des animaux commence à trouver un écho même sur les marchés non européens. « Nous vaccinons à présent certains de nos porcs à l’engraissement et les introduisons sur les marchés. »

Il a également ajouté que l’adoption d’Improvac devrait permettre d’améliorer le bien-être des animaux et d’augmenter l’efficacité de la production.

Ce symposium s’inscrivait dans le cadre de l’engagement de Zoetis à apporter une valeur ajoutée aux clients de la chaîne de valeur de la filière porc et à leur entreprise.

*L’odeur de verrat correspond à l’odeur ou au goût désagréable qui peut être perçu(e) lors de la cuisson ou de la consommation de viande ou de produits provenant de porcs mâles non castrés après la puberté.