Une technique innovante permet la détection précoce de l’hémangiosarcome chez le chien
Ce cancer canin est analogue à l’angiosarcome chez l’humain, et le développement de nouvelles techniques représente une avancée prometteuse dans le diagnostic précoce du cancer.
Les chiens sont intrinsèquement susceptibles de développer une grande variété de tumeurs, qui représentent une menace importante en termes de mortalité.
Le diagnostic des tumeurs chez le chien repose traditionnellement sur une biopsie tissulaire, suivie d’un traitement qui implique souvent l’exérèse chirurgicale de la tumeur et une thérapie médicamenteuse.
Parmi les nombreux types de tumeurs canines, l’hémangiosarcome est particulièrement malin. Il prend naissance dans les cellules endothéliales qui tapissent les vaisseaux sanguins et peut apparaître dans plusieurs organes, dont le foie, la rate et la peau. Son équivalent humain, l’angiosarcome, présente une structure histologique, une pathogenèse moléculaire et une présentation clinique similaires, ce qui facilite les études oncologiques comparatives entre espèces.
Les récents progrès dans l’étude de l’ADN libre circulant (ADNlc ou cfDNA) ont mis en évidence son potentiel en tant qu’outil de détection précoce, non invasive, ainsi que pour le suivi des cancers chez l’humain.
L’ADN libre circulant, produit par la dégradation des tissus cancéreux, circule dans la circulation sanguine, avec des niveaux de base détectables même chez des individus en bonne santé. Les variations de concentration de cet ADN, les modifications de ses profils de méthylation, les mutations issues des cellules tumorales ou encore la perte d’hétérozygotie apparaissent comme des biomarqueurs prometteurs pour le diagnostic du cancer.